Apocalypse now: un rêve en musique

Francis Ford COPPOLA, Apocalypse Now, 1979.
Le film s’ouvre sur un plan d’ensemble, accompagné du son d'un hélicoptère qui passe puis d’une musique:
le début d’une chanson du groupe rock les Doors.
Ce groupe était très populaire au moment de la guerre du Vietnam (1964-1975).
Un hélicoptère passe rapidement au premier plan.

Suite au passage de l’hélicoptère, la forêt prend feu, au moment où Jim Morrison,
le chanteur des Doors, commence à chanter.
Les premières paroles du film sont alors: « This is the end » - « C’est la fin ».
Commencer le film en chantant « c’est la fin » est une rupture avec les habitudes, une façon de surprendre le spectateur.
C’est aussi une façon d’annoncer l’état d’esprit du héros.

Nouvelle surprise pour le spectateur: le héros du film, le capitaine Willard, apparaît
la tête à l’envers. Nous sommes désorientés, d’autant plus qu’il apparaît en
surimpression de l’image de la jungle qui brûle et des hélicoptères qui passent.
Cet effet nous donne le sentiment d’assister aux pensées du personnage principal.

Effet de vrille: la caméra pivote et l’on découvre le héros allongé sur un lit.
Il semble émerger d’un rêve :La surimpression se fait plus discrète.


Retour au gros plan, tête à l’envers.
L’image est plus nette, il n’y a plus de surimpression, il semble revenu à la conscience.

Pont sonore : le son de l’hélicoptère se fond dans le son du ventilateur par un fondu enchaîné.
Cela nous fait revenir à la réalité: le ventilateur est dans la pièce où le héros est allongé.
Il est vu en caméra subjective: nous voyons par ses yeux, nous sommes dans la peau du personnage.


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